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Les oubliés de l’ENERCA

Bangui la coquette capitale centrafricaine, il est 05h du matin, l’heure des réflexes. Dans mon quartier, Miskine. Juste à partir du carré où j’habite jusqu’au KM5 au niveau de la mosquée centrale, 05h du matin est une heure fétiche. C’est l’heure à laquelle l’ENERCA (Energie Centrafricaine) nous donne un peu de son énergie. A 7h elle l’a reprend puis la remet à 16h pour couper de nouveau à 18h. A ces heures là, les premiers réflexes sont ceux des branchements des téléphones portables aux prises électriques pour les recharger. Je sais que certains africains me diront que c’est mieux, mais moi je me plains. Impossible de saisir directement mes articles. A chaque fois que je commence on me déleste, non faut appeler le chat par son nom, l’Enerca me déleste et mon tacot d’ordinateur s’obscurcit brusquement, pas d’autonomie de batterie. A 10m de chez il y a de l’électricité, presque 24h/24, c’est la dérision totale. Mais bon, le ridicule ne tue pas.

L’Enerca oublie certains de mes voisins et moi, mais ceux qui ont la chance d’être sur la même ligne que le Chef de Service des Délestages jouissent aussi des « avantages professionnels ». Mais dîtes moi, m’avez-vous bien lu ? Chef de Service des Délestages ? Assurément l’Enerca compte un service de délestage. Mais qu’ils sont  prévoyant ! Pas assez pour savoir que les turbines qui alimentent le barrage hydroélectrique des chutes de Boali pouvaient être en panne. Au finish, il y a des secteurs qui sont alimentés, bon ceux qui le mérite bien, et d’autres qui ne le sont pas, pour permettre d’économiser des kilowatts.

Moi j’ai une proposition à faire à l’Enerca, il faudrait créé un service des « oubliés », comme ça les « abonnés oubliés » ne se sentiront plus lésés. Ne me diriez vous pas que c’est nettement plus équitable ?

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Auteur·e

assaaz

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