A l’allure de Tiken Jah Fakoly quand il a ses dreads, bédéiste, rédacteurs, homme de théâtre, maître de cérémonie, communicateur… Penzy est un phénomène que je côtoyais sans en savoir grand chose à l’Alliance Française de Bangui (AFB). En Décembre 2009, le monde professionnel nous unissait dans une agence de communication où il officiait comme rédacteur, chroniqueur, présentateur, chef de projet artistique… homme à tout faire, et moi en tant que Consultant TIC.
Mon admiration pour le jeune Penzy (il n’a que 22 ans), est allé de sa sympathie puis de son amour pour les choses « bien faîtes ». Cherchant à savoir le pourquoi du sobriquet Penzy, il me répondit tout souriant : « C’est le diminutif de Prince Eric NGAIBINO ZONGAWANE (nom de ma mère) et Yamsa sobriquet donné par ma grand mère pour signifier que je suis un bandit comme le personnage de la célèbre série radiodiffusé « kodoro ti guira » de la radio nationale. Une sorte d’Amobé à la Centrafricaine quoi! Prince est un mordu des NTICs, il passe 40% de ses journées sur facebook. Ses après midi sont partagé entre le football, l’écriture et l’Association CELCIA dont il est le représentant culturel. Penzy a publié en 2009, avec l’appui de CELCIA une bande dessinée intitulé « L’or noir d’Akwa ». Une histoire qui met en scène la convoitise du café centrafricain, dit de meilleure qualité.
Bédéiste de son état, il lance avec un groupe d’amis « Koukourou BD » en Décembre 2010. Au courant de la même année, le jeune Penzy apparaît hebdomadairement sur la Télévision Centrafricaine (TVCA) dans l’émission « Bangui Magazine » où il est chroniqueur. Il signe depuis plus de d’un an des articles pour le compte du mensuel In Centrafrique. Il prend du goût à cette activité. L’envie de faire carrière dans la presse lui effleure l’esprit et il passe avec brio le test d’entrée en première année au Département des Sciences de l’Information et de la Communication (DSIC) de l’Université de Bangui. On le connaît aussi dans le milieu musical, car il organise souvent des petits concerts visant à promouvoir les artistes locaux qui n’ont pas assez de visibilité sur la scène nationale. Il me dit tenir bon dans ce sens malgré le manque de moyen et de sponsor. Je n’ai de création effective, me confit il, qu’en compagnie de quelques artistes locaux comme Oumarou MAGBA pour qui j’ai peint des modèles africains sur les tenues de mode, et internationaux au « Kolatier 2010 » à Douala au Cameroun avec le rappeur Tchadien Kiss Klin Jah (KKJ) dont j’ai fait la promotion lors de ce festival international.
Penzy, l’étoile du drapeau comme il aime se surnommer, rêve de jouer un jour aux côtés des fauves de Gbazoubangui, l’équipe nationale de football de la Centrafrique, publier une nouvelle, fonder une grande agence de presse en Centrafrique, … N’est ce pas qu’il est permis à tous de rêver ? Bon vent à toi Hergé de Centrafrique !
Commentaires