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La Bande FM à Kabo: no man’s land

Fréquences FM no man's land

Voici un peu plus d’un mois que mon blog est resté sans mis à jour. A mondoblog, souvent, des sujets à traiter nous sont proposés. Un exercice auquel je m’y plais bien. Le dernier sujet, il était question pour chacun de nous de bloguer sur le paysage radiophonique qui nous entoure. Les obligations professionnelles et la « fièvre du blogging », bon nombres de mes amis blogueurs en ont aussi souffert ces derniers temps, je n’ai pu rendre le devoir à temps. Comme le dit l’adage : Mieux vaut tard que jamais. Je me suis décidé de relater l’environnement radiophonique de Kabo.

Au départ, j’avais voulu dresser le portrait d’Ali SILAS, celui que j’appelle le moralisateur du peuple. Ali SILAS anime l’émission  lissoro sur Radio Ndékéluka. Le portrait n’a pu être dressé, parce que confronté aux mêmes difficultés qu’Alimou SOW, le Guinéen de Labé. Inchallah ce sera pour une prochaine fois.

Kabo est une sous-préfecture situé au Nord-Ouest de la République Centrafricaine. Elle est l’une des cinq villes qui compose la préfecture de l’Ouham. Connu pour son contexte sécuritaire précaire, Kabo est une ville, on peut dire, cosmopolite où se retrouve de nombreux ressortissants tchadiens et bien entendu centrafricains. Ici, les sigles sont pour les ONGs quand ils ne sont pas pour les rebelles mais jamais pour une chaîne de radio. Effectivement il y a quelques ONGs internationaux qui travaillent activement pour le bien-être de la population de cette sous-préfecture.

Kabo est la ville par laquelle sont passés les ex rebelles qui ont portés au pouvoir l’actuel chef d’Etat. Malgré elle, la ville tente de renaître de ses nombreuses années de crises politico-militaires. Plus de deux groupes rebelles, en ce moment, en phase de désarment suite aux accords du DPI (Dialogue Politique Inclusif), opéraient dans la zone.

L’autre regard à porté sur cette ville, celui d’un homme de média, est le manque de station radiophonique. Pourtant ce ne sont pas de ragots  qui y manquent. Pas moyen de communiqué avec l’extérieur pour  le commun des habitants de kaboul (comme l’appelle affectueusement les nombreux travailleurs des ONGs qui s’y trouve). Les geeks pourraient bien y fait leur cure d’internet-dépendances. Les transistors à fréquence FM ne servent à rien, pas de station, ni relais FM. Du coup, la bande FM (plages de 88 à 108) restent vierges. Les ondes lointaines  sont  captées en Ondes Courtes (SW). Les radios les plus écoutées sont RFI (Radio France Internationale), Radio ICDI (Institut Charles Darwin Internationales), Radio Centrafrique (la reine de la débrouille), Radio Ndékéluka et l’ONRTV (l’Office Nationale de Radio et Télévision).

Les populations locales écoutent beaucoup plus Radio Centrafrique, la radio nationale. Les populations venues du Tchad écoutent l’ONRTV la station radio nationale du Tchad. Les fonctionnaires des ONGs et quelques rares des habitants de Kabo écoutent quant à eux RFI.

Bien qu’ayant un relais GSM de puis le 29 Août dernier, Kabo continu d’être un no man’s land radiophonique en bande FM (Modulation de Fréquence) à moins que vous utilisez une radio Worldspace. Une sorte de « Kabo, objectif radio » comme à Bayanga serait la bienvenue afin de peupler la bande FM.

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Auteur·e

assaaz

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