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Michel DJOTODIA, symbole de la laïcité Centrafricaine ?

Tel Jésus à Jérusalem, Michel DJOTODIA a fait son entrée à Bangui un dimanche d’avant pâques. La fête des rameaux de ce 24 Mars 2013 marquera ainsi en Centrafrique la chute de François BOZIZE. DJOTODIA devient le nouvel homme fort de RCA (République Centrafricaine), quoique propulsé par un coup de force.

Avant Michel AM-NONDROKO DJOTODIA l’autoproclamé président de la république, la Centrafrique a connu d’éphémère musulman comme chef d’Etat. Jean Bédel Bokassa qui était pour un moment Salahdine,  et de même Ange-Félix PATASSE, son premier ministre de l’époque qui était pour sa part Moustafa. Beaucoup prédisaient l’islamisation du défunt empereur comme étant une ruse pour faire les yeux doux à Kadhafi. Ce qui se montrera très vite avérer à l’aune de sa renonciation à l’islam. DJOTODIA est donc le premier président musulman Centrafricain.

La première prière du vendredi

Vendredi 29 Mars, cinq jours après son coup de force, DJOTODIA arrive à la mosquée Centrale de Bangui pour la grande prière hebdomadaire. Vive émotion au sein des fidèles qui ne cessent de lancer des Takbirs – le fait de dire Allahu Akbar –. Malgré l’insistance de la foule et des journalistes présents qui ont voulu avoir de lui quelques commentaires, l’homme s’en est réservé en prétextant qu’il était à la mosquée et qu’il ne pouvait pas y parler politique … « car Dieu déteste le mensonge ». Ni plus, ni moins il a rappelé qu’il ne voulait la paix, rien que la paix. Des propos qui s’adressent vraisemblablement à la majorité chrétienne qui semble redouté des représailles de la part des compatriotes musulmans. Des mesures devront être prises pour éviter des affrontements inter-religieux.

Marche de soutien, discours mesuré

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Copyright photo: Salim Azim ASSANI

Samedi 30 Mars 2013, près de 4000 personnes marchent jusqu’à la place de la République pour exprimer leur soutien au SELEKA et à Michel DJOTODIA. Devant une foule qui n’a pas la même promptitude que celle à laquelle faisant face François BOZIZE, mais dont il semble avoir l’onction, DJOTODIA a tenu à jouer la carte de l’assurance tout en comptant sur l’aide de la France et des Etats-Unis. « (…) Je demande pardon à Dieu (…) il n’y aura pas de chasse aux sorcières (…) » discourt le natif de Bambari, qui promet en plus de rendre le pouvoir après la période transitoire. Sera-t-il à mesure de joindre ses propos aux actes ? Seul l’avenir nous le dira.

(Article entièrement publié depuis mon smartphone)

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Auteur·e

assaaz

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