La réalité tchadienne d’aujourd’hui, celle d’une jeunesse sans avenir, à la dérive, n’est pas loin… décryptait Annie COPPERMAN, en parlant du film Grigris de Mahamat Saleh Haroun, sur son blog. Le résultat du Bac 2013, 70.000 Candidats avec 8.76% d’admis, a sans doute ouvert les yeux du Chef d’Etat tchadien sur la dérive d’une jeunesse abandonné à elle-même et croupissante dans la débrouillardise. « Nous observons une situation inquiétante en ce qui concerne la dépravation de nos mœurs, la dérive de notre jeunesse soit dans son comportement social, soit dans sa culture… » se lamentait le président Deby dans son adresse de l’aïd-el-fitr aux oulémas venus lui présenté leurs vœux.
Je me fais ici le plaisir de dresser la liste de dix indicateurs, baromètre, de la dérive de la jeunesse du Tchad
- Avares comme leurs parents, les enfants de l’ère des pétrodollars tchadiens ne pensent qu’à l’argent. Chercher l’argent où qu’il soit est désormais leur credo, à tel point qu’ils font même les poches de leurs parents. De véritables détourneurs des deniers publics en formation.
- Les jeunes tchadiens sont des impatients. Propos subtiles, mais pas du tout faux, quand on voit ces jeunes qui se font parachutés au sein de l’appareil gouvernemental du pays. Des Bac + Zero, inintelligent, sans expérience, ni sagesse qui acceptent des postes quand même au-delà de leur capacité intellectuelle, pressés comme ils sont à arriver par tous les moyens et le plus vite.
- Corruptibles et corrupteurs, parce qu’il faut se hâter pour profiter à temps de la manne pétrolière, la jeunesse de mon pays est prête à brader sa loyauté contre le succès rapide.
- Violence pour s’exprimer, tout le monde entier s’est que c’est ce que la jeunesse tchadienne connais de mieux et sais bien le faire. En plus, ce comportement est perçu dans le milieu de cette jeunesse comme étant une preuve de courage.
- 5. Gangstérisme : la jeunesse tchadienne abandonnée à elle-même, désœuvrée, à majeur partie pas scolarisée, va jusqu’à s’organiser en bande armée pour braquer des paisibles citoyens. Ces dernières années, la cherté de la vie au Tchad a beaucoup contribué à l’émergence de tels phénomènes. Avec ce comportement, la jeunesse peut constituer une proie facile pour les recruteurs des groupes terroristes qui pullulent les pays voisins du Tchad.
- Il y a de cela une décennie, le chroniqueur Nadjibé Djedouboum Armand décriait déjà sur Ialtchad Presse l’alcoolisme dans le milieu de la jeunesse tchadienne. Une attitude qui va croissante.
- De la chicha au chanvre indien, les jeunes tchadiens sont devenu de véritables accros à tout ce qui se fume. Le tabagisme décime à petit feu une jeunesse déjà très fragile sur le plan éducatif.
- La déscolarisation des jeunes filles, les jeunes filles mères, la stérilité chez certaines filles parce qu’ayant commises des avortements mal pratiqués… toutes des victimes de la séduction dolosive de leurs partenaires. Le Vagabondage sexuelle, un comportement irresponsable, quand on sait que les jeunes tchadiens ont une éducation sexuelle peut consistante et que la barrière des mœurs est sauté. Les maladies sexuellement transmissibles accompagnent la mort lente de cette ma jeunesse.
- Au Tchad, nous pouvons nous estimer heureux de la diversité ethnique de notre pays. Pour beaucoup d’observateurs, le Tchad est un modèle en matière de dialogue interreligieux. Mais nous sommes loin d’enseigner la cohésion inter-ethnique. Le clivage bat son plein au Tchad à cause de certains coutumes d’autres âge qui continuent à s’imposer. Pourtant ni la religion, ni les accords et traités internationaux n’indiquent en aucun cas que tel ou tel est au-dessus de l’autre.
10. Les braves Saras, véritables fourmis de la construction du chemin de fer Congo-Océan, pourraient se remuer dans leurs tombes, s’ils pouvaient voir ce que deviennent les jeunes du Tchad. Des cancres qui passent la journée autour des jeux de société, souvent pas intellectuellement rentables. La paresse a eu raison de la jeunesse tchadienne.
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