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SITIC 2014 : les trois bonnes questions d'Idriss Deby Itno à propos de Jerry

C’est chose fait, le médiatique Salon International des TIC est entrain de se tenir depuis hier au Palis du 15 Janvier à N’Djamena. Plusieurs délégations sont de la partie, avec la présence très remarquée du Chef d’État tchadien et de ses homologues du Nigeria et de la Mauritanie. JerryClan Tchad tient comme prévu, un stand aux côtés de l’ADIL (Association pour le Développement de l’Informatique au Tchad), où les trois Chefs d’État présent sont venus visité. Une petite lucarne sur la première journée du SITIC.

Logo du SITIC, credit: https://sitic.td
Logo du SITIC, credit image : https://sitic.td

Des geeks, des nerds, des analphabètes…

Ce que les habitants non avertis de N’Djamena auront certainement compris de la première journée du SITIC, c’est une longue fil d’attente, où étaient mêlé des geeks, des nerds… bref des passionnés de tout bord des TIC pour lesquels la journée a commencée plus tôt que d’habitude. La distribution des badges qui a débutée quelques jours d’avance et qui se poursuit toujours, a fait sortir tôt le matin, les participants qui ne voulaient rien rater de la journée. En plus, il n’était pas question pour eux de venir après les Chefs d’État, sachant que les accès seraient bloqués. Ceux comme moi qui ne voulaient pas se faire coincer par le bouchon protocolaire sont resté chez eux. Ceux des participants qui sont arrivé après les Chefs d’État ont du attendre pendant quatre heures d’horloge profitant du vacarme provoqué par le ballet national, et quelques musiciens locaux qui « animait » la matinée. De l’extérieur, on pouvait constaté les manquements organisationnels de l’événement et surtout l’arrogance des forces de l’ordre. Néanmoins il y a eu des exceptions comme ce flic qui amicalement faisait comprendre que les limitations des entrées et des sorties sont nécessaires pour la sécurités des présidents. « Nous n’avons pas de détecteur de métal, nous sommes contraint de procéder aux fouilles systématiques. Cela va de la sécurité des présidents », expliquait cet officier de police.

 

Quelques tweets sur le déroulement de la première matinée…

 

 

Visite des stands

La cérémonie d’ouverture (discours des Chefs d’État, des organisateurs…) a pris plus de deux heures. L’ensemble de l’événement était couvert en direct par l’ONRTV (Office National de Radiodiffusion et Télévision Tchadienne). Les chefs d’État ont ensuite procéder à la visite des stands dont celui d’ADIL et du JerryClan. Encore pour des raisons de sécurité, le nombre des exposants était limité, deux au maximum par stand. Abdelsalam SAFI, membre du JerryClan, a du affronter seul, les trois présidents pour répondre à leur préoccupation. Voici donc les trois questions pertinentes que le président tchadien a posé pour comprendre l’idée qui se cache derrière Jerry, des questions rapportées par AbdelsAlam SAFI, auxquelles je me permet de répondre.

Pourquoi avez-vous fabriquer cet ordinateur ?

Jerry est une solution qui est bien adapté au pays du Sud, notamment ceux d’Afrique, car ils constituent aujourd’hui le dépotoir des déchets informatiques de l’occident. En plus, ces ordinateurs sont moins onéreux et contribueront efficacement à la lutte contre la fracture numérique

Qui a eu cette idée ?

Jerry est conçu par une communauté. Le projet est né en France à travers la Start-up Hedera et trois étudiants en, Design de l’École Nationale de Design Industrie de Paris. bonne partie de la communauté est en Afrique. Le projet regroupe 11 pays, dont le Tchad. Seulement deux pays sur les onze autre ne sont pas en Afrique. Ici au Tchad, nous avons lancé le JerryClan Tchad depuis Avril dernier, et nous faisons partie intégrante du collectif WenakLabs.

Combien coûte cet ordinateur ?

Hormis le temps perdu pour la récupération des composants, le test de ces composants, l’installation d’un système d’exploitation libre de droit, un Jerry ne coûte que le bidon (environ 3,5 euros au Tchad), au cas où on l’achète. Par contre, un Jerry n’est pas à vendre il est fabriqué en communauté pour une communauté.

Ce n’est qu’à ce moment que le Chef de l’État tchadien se rend compte que Jerry tourne dans un bidon et le fait remarquer à son homologue mauritanien qui se trouvait à ses côtés. C’est en félicitant les membres du JerryClan Tchad que Déby a mit fin à la visite du stand ADIL/JerryClan.

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Auteur·e

assaaz

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